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EMOTIONS 2014 est le premier colloque international organisé par le Laboratoire d'Excellence ECOFECT – dynamiques éco-évolutives des maladies infectieuses (http://ecofect.universite-lyon.fr) sur la modélisation des maladies infectieuses.

The_protein_interaction_network_of_Treponema_pallidum_Häuser et alL’objectif principal d’EMOTIONS 2014 est d’explorer les dimensions épidémiologique, écologique, moléculaire et évolutive des infections (humaines et animales) avec un accent particulier sur les modèles mathématiques et les méthodes informatiques qui peuvent être des instruments importants dans de telles études.

Il s’agira en particulier de comprendre, aux niveaux individuel, populationnel et environnemental, le rôle des interactions entre espèces sur la survenue et la transmission des infections, et éventuellement le potentiel de contrôle qu’un tel rôle pourrait offrir.

Les mécanismes et la dynamique de ces interactions et la façon dont celles-ci affectent la propagation de l’infection seront donc discutés, ainsi que la façon dont l’évolution des pathogènes peut être affectée par la compétition intra-hôte entre différents microbes.

Les réseaux, c’est-à-dire les graphes, représentent l’une des principales approches méthodologiques de modélisation des interactions. Au niveau moléculaire, les données dites « omiques » peuvent être modélisées sous la forme d’interactions génétiques, métaboliques, protéines-protéines et de réseaux de signalisation. Cependant, cela soulève deux catégories de problèmes. L’une est de précisément inférer de tels réseaux, sachant qu’une description plus complète du fonctionnement d’une cellule exigerait en outre que de plus en plus de couches de données de réseau et de profil moléculaire soient intégrées ensemble. L’autre est ensuite d’être capable d’extraire des informations biologiques à partir des réseaux inférés.

Au niveau écologique, les réseaux sont cruciaux dans les études épidémiologiques puisqu’ils permettent de modéliser les contacts (existence, fréquence, évolution dans le temps) entre individus potentiellement impliqués dans une pathogénicité. Étudier ces réseaux permet de mieux comprendre les voies de transmissions possibles mais aussi d’identifier les principaux agents impliqués. Cependant, les modèles de réseaux restent sous-utilisés en écologie, en particulier dans les études de la faune sauvage.

Combler le fossé entre les niveaux moléculaire et écologique avec l’objectif de mieux comprendre et contrôler les infections, impliquerait alors de modéliser un réseau de réseaux (métabolique, génétique, etc.), un problème qui reste totalement ouvert et que nous espérons pouvoir aborder à la conférence EMOTIONS 2014.

 

   

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